dinsdag 17 maart 2015

Fabienne Bister, CEO Bister, mustard and spices

 © Fabienne Bister

Toen ik binnenkwam bij de firma Bister, viel mijn oog onmiddellijk op de grote verscheidenheid aan producten, heerlijk uitgestald in de vitrinekast.  U kende de mosterd L'Impériale wellicht, vanuit de supermarkt?  Intussen zijn er heel wat sausjes bijgekomen, die er allemaal wel heel appetijtelijk uitzien.  Het interview met Fabienne Bister, die de firma leidt sinds 1995, verloopt heel gemoedelijk, vlot en professioneel. 

Êtes-vous fière d’être Belge? Oui il n'a y pas de raison de ne pas l'être.  Cependant, je voyage beaucoup et je m'en rends compte qu’en Belgique, la presse est plutôt négative.  Pourtant en Belgique, on est aussi professionnel et performant que dans les autres pays.  On devrait essayer de changer la mentalité, car nous ne sommes pas assez fier de ce qu'on fait, de ce qu'on est. C'est dommage car il n'y pas de raison. Franchement entreprendre en Wallonie, ce n'est pas plus difficile qu'ailleurs.

Qu'est-ce qui vous a inspiré ou qui? (je suis née dans un pot de moutarde).  Bister est une société qui a été créée par mon grand-père et gérée par mon père.  Avant de commencer à travailler chez Bister, j'ai fait des études Sciences Economiques, à l'université à Namur, un master de 5 ans, puis j'ai travaillé dans des groupes de conseil en France, en Algérie et en Belgique. J'ai aussi été journaliste pour l'Echo pendant des années, et puis journaliste 'freelance' pour la plus grande partie du temps. Les 4 premières années, comme employée chez Bister, j'ai continué un mi-temps comme journaliste chez Trends Tendance, rubrique consommateur. En 2001, j'ai ouvert une deuxième usine en France, qui est gérée par un adjoint.

Quelles sont vos ambitions pour les années à venir? Qui peut encore dire cela aujourd'hui? Notre stratégie ne change pas vraiment.  L'ambition est de faire au moins aussi bien et si possible mieux encore. Mieux dans tous les sens: mieux dans la qualité, dans le service, dans les délais de livraisons, dans la manière de fabriquer, dans le confort du personnel, dans la rentabilité, sans faire de gros changements. Vu de l'extérieur il n'y a pas grand chose qui change, mais il y 20 ans on fabriquait une seule moutarde “L’Impériale”, une recette que beaucoup de gens connaissent .  Aujourd'hui nous fabriquons 40 sortes de moutarde différentes, de manière régulière. Donc on a beaucoup évolué, surtout en fonction des besoins des clients. Mon savoir-faire est plus large dans le sens qu'il faut essayer de minimiser les coûts du transport et de l'emballage,...C'est mon métier. Pour certains clients, Bister a su faire un produit bio, sans sel et sans gluten, nous sommes dans la niche de la niche du produit.  Il faut toujours être à l'écoute.
 © Fabienne Bister

Vous avez un message pour les jeunes? Si on fait ce qu'on aime, on le fait bien. Si on peut faire de sa passion son métier, on ne travaille jamais.  On travaille un jour et après c'est du bonheur. Je ne dis pas que je fais ma passion, mais je suis passionnée par ce que je fais.  Ne pas rester à ne rien faire. C'est une question de personnalité, chacun a sa place sur terre et il faut la chercher. Il ne faut surtout plus se mettre à l'idée qu'on va faire le même job durant toute sa vie.  Ce n'est plus comme ça, ni dans les entreprises, ni dans la tête des gens.


Deviens toi-même.  Quand on est jeune on est marqué par les parents, par les études, par l'environnement, … Par exemple on dit : dans ma famille on est fonctionnaire, indépendant, enseignant.  On reste dans l'esprit de ce que la famille a enseigné.  Il faut se laisser le temps de se trouver une voie et de la réorienter tous les 5 – 10 ans. Quand on a 25 ans, on ne sait pas où on sera quand on aura 35 ans, encore moins à 50 ans.
 
                                                                              © Fabienne Bister
Qu'est ce qu'il faudrait améliorer en Belgique? Cette mentalité négativiste. Pourquoi on ne se lève pas le matin en se disant 'je suis beau, fort et grand et je vais changer le monde'. A l'école il faudrait avoir des cours de civisme, de communication, et d’aptitude au bonheur.  Comment devenir un citoyen responsable, y compris dans le partenariat ?  A quoi servent les élections, pourquoi je rejoindrais une partie politique? Pourquoi est ce que je changerais le monde autour de moi? Quels sont mes droits et obligations en tant que citoyen? Si on apprenait aux gens à'être heureux, à communiquer positivement.  C'est essentiel, mais on ne l'apprend pas.




 © Fabienne Bister
 © Fabienne Bister





 © Fabienne Bister

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