dinsdag 28 juli 2015

Marc Guillaume - Débardeur

(c) Didier Spruyt

Qu'est-ce qui vous a inspiré pour faire du débardage? C'est une question de famille, du côté de mon grand-père, qui avait une ferme dans la région de Bastogne.  On peut dire qu'à l'époque c’était le cheval qui était la personne la plus importante de la ferme.

Comme j'avais 4 fils, ils sont tous venus faire leur part dans le bois et il n'y en a qu'un qui a vraiment mordu, le dernier, Florentin.

(c) Didier Spruyt

En 2014 Florentin a gagné le championnat européen de débardage.
J'ai été indépendant pendant une vingtaine d'années. Puis mon fils a eu la chance de rentrer dans une entreprise luxembourgeoise, comme salarié pour travailler avec des chevaux. Grâce à une augmentation des cahiers de charge au Luxembourg et en Belgique j’ai été également engagé. On demande de plus en plus de revenir au travail plus 'soft', donc les machines doivent rester sur les chemins durs et dans les bois ce sont les chevaux, qui sortent le bois de la forêt.




(c) Didier Spruyt
C'est ce que vous comptez faire les années à venir? Nous allons continuer avec cette société
luxembourgeoise. Nous avons développé beaucoup de projets avec le communes au niveau du cheval, dans le secteur du tourisme et pour des petits travaux: entretien de ravels et de pistes cyclables. 
Il s'agit de l'entretiens des accotements, qui sont fauchées avec des machines adaptées pour les chevaux. Nous faisons aussi le ramassage d'inondices sur les corbeilles publics. Il y a aussi l'arosage de fleurs à Hautfalise; c'est une diversification du travail de débardeur. En forêt il y a toujours des périodes creuses, comme maintenant, pendant les congés payés, les scieries commencent à ralentir.

Vous faites votre métier de votre passion? Celui qui travaille avec des chevaux dans le bois, c'est une passion. C'est un travail physique, par tous les temps, avec parfois des situations difficiles. Même pour un passionné, c'est encore dur parfois, il faut s'accrocher.

Vous savez comparer avec votre ancien boulot à l'usine? Je travaillais à la chaine, je ne vais pas renier tout ce que j'ai fait, car ça m'a permis d’avancer dans ma vie privée, avec l’achat d’une maison per exemple et surtout ça m'a ouvert les yeux. J'ai eu la chance d'arrêter quand j'étais un peu plus à l'aise. Travailler à la chaine : on est un maillon de la chaine, on aide à faire un produit mais on ne le voit même pas. Il y a un manque de motivation a ce niveau là. Ici, c'est l'inverse : quand on voit le volume à la fin de la journée on a l'impression d'avoir vraiment réalisé quelque chose.

Vous avez un message pour les jeunes? Il ne faut pas avoir peur de se lancer dans une carrière artisanale, que ce soit le débardage au cheval ou un autre métier artisanal. On en retire une autre qualité de vie. On n'a peut-être pas tout le confort qu'on voudrait parce qu'on ne gagne pas des millions d'euros, mais on a une autre vie familale.

(c) Didier Spruyt
Vous êtes fier d'être belge? Oui, la Belgique est encore un des rares pays, qui ont accroché dans ce genre de travaux. Dans les forêts on devient de plus en plus respectueux. Nous, les Belges, nous montrons l'exemple aux autres pays européens : nous avons plusieurs projets écologiques et surtout nous avons un respect pour l'environnement, comme par exemple le triage des déchets. Il y a encore beaucoup à faire mais on est sur la bonne voie.

Qu'est ce qu'on pourrait encore améliorer en Belgique? Revoir les cahiers de charges au niveau des obligations des travaux en forêt, donner plus de possibilités au cheval dans les bois. Augmenter le volume de bois pour le débardage par cheval, par rapport au volume réel qui en est sorti. Nous sommes sur la bonne voie, car on vient de plus en plus au travail du cheval en foret.

(c) Didier Spruyt









 

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