maandag 14 maart 2016

Michèle Paque - Managing Director Benelux Quintiles

Michèle PAQUE
Pourquoi les Belges ont une telle popularité? Je me suis souvent posé la question. Je me suis dit qu'on part du principe qu'on est petit, humble et qu'on doit être encore plus performant, plus innovant, plus créateur. Meilleur dans sa passion et dans son art. Il faut être innovatif et créatif dans le monde actuel. Il faut aller au-devant Il faut savoir collaborer, il faut avoir les 2 pieds sur terre. Ce sont des qualités que nous développons parce que nous sommes belges. Quand nous exportons cela vers l'étranger ce sont des atouts énormes, qui ne sont pas partout développés de la même façon. Je travaille avec différentes nationalités et je vois des différences. Ce qui caractérise le Belge aussi, c'est son côté bon enfant, on peut en rire mais selon moi c'est une force parce que nous sommes authentiques. L'authenticité c'est ce que tout le monde recherche en ce moment: des leaders authentiques. Nous avons là un part important à jouer. Les Belges savent encore s'exprimer de façon naturelle, dire bonjour aux gens, nous sommes engagés dans des causes saines, qui lient les gens.

Moi, je travaille dans la recherche, c'est un choix que j'ai fait depuis toujours. Ce qui me tient à cœur: aider chacun à trouver sa place dans la société, c'est ce j'appelle la diversité, la diversité positive. Dans cette optique il y a aussi la 'gender diversity', homme / femme. Ce qui, dans mon parcours m'a toujours blessé en tant que femme, c'est qu’à chaque instant, j'ai dû me battre pour faire reconnaitre que j'avais une valeur égale à celle de mes collègues masculins. Heureusement il y a toujours un côté positif parce que de cette façon, on développe des compétences. Ma volonté c'est de jouer un rôle, non seulement dans la santé, mais également dans le ‘gender diversity’ et peut-être le rôle 'soyons fiers d'être belge’, c'est aussi un rôle que j'aimerais bien porter, parce que je rencontre beaucoup de gens qui trouvent qu'en Belgique il y a beaucoup de talents.

Comment est-ce qu'on acquiert certaines autorités dans un domaine? Par la rigueur, le travail et la passion. Cela mène à l'excellence. L'excellence n'est qu'un moment. On peut l'être dans un dossier ou dans un moment, mais le monde bouge tellement vite. Il faut toujours se mettre en question car on est vite dépassé. Si on atteint 80% de l'objectif, c'est bien, on peut féliciter les gens, fêter les succès, remercier les gens pour les réussites. Les faire participer, sentir l'effort commun, la rigueur et la concentration commune, à ce moment, on sent une énergie énorme. Parfois on sent des conflits ou des frictions. Ce n'est pas grave, il faut passer outre pour atteindre l'objectif commun. Donc bien cerner l'objectif au départ pour tout le monde. Avoir des opinions différentes c'est enrichissant! Un deadline très précis c'est important aussi pour arriver à un résultat. Dès que le résultat est atteint, féliciter tout le monde. Pour continuer à progresser pour atteindre l'excellence, toujours aller plus loin. Les étapes aussi sont importantes. Il faut les ancrer et les célébrer. Faire des ancrages positifs, comme des pieux sur la montagne. Encrages positifs pour pouvoir évoluer. Se dire que les gens ne retiennent que les beaux moments.

Un autre message pour les jeunes? J'invite tous les jeunes, ici et ailleurs, d'être ambitieux. A réaliser leur rêve, à se donner les moyens de les atteindre et de croire en eux. Il est très important de croire en ses ressources et de s'auto dépasser car il y a tellement de choses à faire, tellement de rencontres, de matières à développer. Le monde est beau, riche de savoir de belles rencontres, mais il faut y croire et s'engager. S'engager dans la voie : ‘je veux être le meilleur’. Pas pour écraser mais je veux donner d'avantage de passion de bonheur chez les autres. C'est créer son art pour créer le bonheur chez les autres. Nous sommes 350 ici et le bonheur de réaliser des choses ensemble est extrêmement important à conserver. Trop de jeunes disent que c'est trop dur. Le fait que ça commence déjà à l'école c'est parce que l'école est une obligation. Quand on regarde l'Afrique où ce n'est pas une obligation les jeunes se battent pour aller à l'école.

Qu'est-ce qu'on pourrait améliorer en Belgique? Nous sommes trop orientés vers le négatif. Renforcer les talents belges, c'est bien. La diversité qui est créée, soyons en fier. Utilisez toutes ses

forces - l'union fait la force, c'est important. On a tendance à le casser. Tout le monde essaye de se regrouper. Le futur c'est la connexion et la co-création de communautés de gens, qui pensent la même chose. Et ici on a cette chance mais on ne le fait pas. En Belgique, la situation est compliquée à cause des différences qui existent dans la législation des différentes communautés.

Il nous manque aussi 'être fier d'être belge’, il y a des New Yorkais qui sont fiers d'être New Yorkais. Pourquoi pas nous? On devrait s'exprimer beaucoup plus. En s'exprimant dans les medias, dans les connexions, on fait tâche d'encre, avec des modèles qui sont suivi, des noms connus. Ceci peut faire bouger les choses, donner de l'espoir aux autres.