woensdag 20 mei 2015

Valérie Van Grootel - Astrophysicienne

© Valérie Vangrootel
Est-ce que vous êtes fière d'être Belge?  Oui, bien sûr. J'ai beaucoup voyagé car j'ai fait des études en France et au Canada et mon mari aussi, en Suisse par exemple. Finalement je suis revenu ici parce qu’ici, j'avais les meilleurs conditions pour faire mon métier, pour faire mes recherches. En tout cas pour la Belgique, pour l'astrophysique, le spatial et pour la recherche en général, j'ai des conditions qui sont très très bien. Je n'ai pas trouvé mieux ailleurs. Je suis très contente de vivre en Belgique, près de ma famille et de pouvoir vivre de ma passion.

Qu'est que vous faites exactement?  Je suis chercheuse en astrophysique. C'est un métier qui se fait dans une université et je suis payée par le FNRS (Fonds National de la Recherche Scientifique), qui finance des chercheurs comme moi pour développer leur projet. J'étudie les étoiles et leur environnement, c.à.d. leurs planètes qui tournent autour des étoiles. Ce sont des gros sujets chauds en astrophysique.
© Valérie Vangrootel
Mon parcours? Etant petite, vers 8 – 9 ans,  j'aimais regarder les étoiles. Ce n'était pas une vocation absolue parce que je savais que c'était très difficile. J'ai décidé alors de faire des études d'ingénieur parce que ce sont des études très larges, qui mènent à beaucoup de métiers. Pendant les études d'ingénieur on apprend l'aspect pratique des choses, à faire des liens entre la théorie et la pratique. Les études de physique ou de math me paraissent beaucoup plus abstraites.

© Valérie Vangrootel
A Toulouse j'ai pu faire un Master en Astrophysique en parallèle de ma dernière année d'ingénieur. Après mes études d'ingénieur j'ai choisi de faire un doctorat en astrophysique à moitié à Toulouse et à moitié à Montréal. Actuellement je m'occupe de la préparation  de deux missions spatiales pour l'étude des étoiles et de leurs planètes, CHEOPS qui sera lancé en 2017 et PLATO qui sera lancé en 2024. 

J'étudiais déjà les étoiles en doctorat. Dans la recherche maintenant on n'a pas une place tout de suite et on fait alors un post doctorat, qui peut durer plusieurs années. Pour moi cela a duré 6 ans, parfois c'est 10 ans. Ce sont des contrats temporaires, en espérant décrocher un poste permanent. Pour vraiment développer sa recherche et pour avoir des gens qui travaillent avec vous, il faut un poste permanent. L'année passée, en octobre, j'ai obtenu un poste permanent. Il faut être très motivé si on fait le calcul des études, il faut avoir une certaine passion. Je suis la preuve qu'on peut y arriver mais que cela prend du temps. Si on est motivé on peut y arriver. C'est le cas dans tous les domaines de la recherche, mais aussi ailleurs. Pour les jeunes qui sortent de leurs études, ce n'est pas toujours possible de trouver le job de leurs rêves du premier coup.



© Valérie Vangrootel

Est-ce que vous avez un message pour les jeunes? L'essentiel c'est de faire quelque chose qui vous plait.  De suivre son instinct à ce niveau-là, ne pas se restreindre en se disant c'est trop long, trop difficile,... Il faut être très motivé pour l'astrophysique. Ce sont des études tellement longues, mais il faut y croire, croire en-soi. A l’âge de 16, 17 ans on n'a pas toujours assez confiance en soi, pas assez de motivation.  Quand on a la volonté et le travail n'importe quoi est accessible. On a aussi le droit de se tromper.

Qu'est ce que vous aimeriez changer en Belgique? Peut-être qu'on parle tous la même langue. Un soupçon de fierté d'être Belge serait bien aussi. Plus de solidarité, un esprit positif, se mettre en valeur. Pas de chauvinisme, c'est trop, mais être fier de nos prestations.

Ce qui m'a beaucoup aidé dans ma carrière c'est le fait d'être partie à l'étranger. Cela m'a beaucoup aidé et pour s'ouvrir l'esprit c'est l'idéal. On se rend compte que la Belgique est très bien en ce qui concerne la qualité de vie et au niveau des moyens qu'on donne pour développer les recherches. 



© Valérie Vangrootel






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